L’achat d’une 2e propriété

L'achat d’une résidence secondaire est souvent motivé par un désir de nature, de paix et de tranquillité. Mais dans un marché qui s'enflamme, est-ce un bon investissement que d’acquérir un chalet?

En effet, selon le planificateur financier chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, Pierre-Raphaël Comeau, entre 2020 et 2023, la valeur des mensualités hypothécaires pour l’achat d’un chalet a doublé si on prend en compte la flambée des prix et les fluctuations des taux d’intérêts.

Mais l’immobilier demeure encore un domaine d’investissement intéressant en 2023 et les résidences secondaires n’y font pas exception. Évidemment, certains secteurs seront plus prisés et auront un plus grand potentiel de retour sur investissement. C’est notamment le cas de la Montérégie et de la région de Tremblant qui offrent des accès nature privilégiés dans un espace où les services ne manquent pas. L’accès à la propriété dans ces secteurs peut toutefois être plus difficile.

Parlons chiffres…

Oui, l’achat d’une deuxième maison à des fins personnelles n’est pas taxable et la mise de fonds requise peut être aussi basse que 5% selon les programmes de financement. Or, comme les prêts hypothécaires se négocient à des taux élevés dans le contexte actuel, il pourrait être plus avantageux de se porter acquéreur d’une maison à meilleure prix, pour faire diminuer la valeur de l’hypothèque et de procéder à des rénovations, qui feront hausser la valeur de l’investissement sur une plus longue période.

Les banques offrent aussi des marges hypothécaires qui permettent de toucher un crédit jusqu’à concurrence de 65% de la valeur de la résidence, moyennant des options de paiement plus flexibles : seuls les intérêts et les primes d’assurance - lorsqu’elles s’appliquent - sont exigés chaque mois et le remboursement du capital se fait selon les modalités choisies par l’acheteur.

Pourquoi ne pas louer alors?

Oui, un chalet, c’est une bonne source de revenu passif potentiel. Or, avec la situation actuelle du marché, l’emplacement de la résidence devient encore plus important, pour maximiser sa valeur aux yeux des locataires. Il est conseillé dans cette optique de réaliser une brève étude de marché afin de choisir un secteur en demande à l’année.

Attention aussi à respecter les normes en vigueur au Québec ou en Ontario pour la location de courte et de longue durée.

En somme, l’achat d’une résidence secondaire demeure un investissement immobilier relativement stable et à risques limités. Or, dans le contexte actuel, une planification plus serrée est requise pour tirer le maximum de cette dépense importante… et pour profiter des effets bénéfiques sans les maux de tête.

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