Doit-on changer de job pour casser l’inflation? Pas nécessairement.

Désolé d’en rajouter, mais l’inflation a fait bondir les prix à la consommation de 6,8 % au Canada en 2022 et les prévisions actuelles envisagent également une croissance d’environ 7 % pour 2023. Misère. Le problème c’est que les salaires eux, ne montent pas aussi rapidement au Québec et en Ontario. Faut-il donc changer de job pour améliorer ses conditions et maintenir son pouvoir d’achat ? 

La réponse courte, c’est : si vous visez au moins 7 % d’augmentation, alors oui, il faudra probablement bouger. Parce que les employeurs doivent aussi composer avec les contrecoups de l’inflation et que la conjoncture permet rarement des hausses de cette proportion. 

Selon des chiffres compilés par le Conseil du patronat du Québec, la moyenne des augmentations salariales des employés du secteur privé au Québec et en Ontario a été respectivement de 4 % et de 3,8 % en 2022, bien en deçà du taux d’inflation de 7 %. Les prévisions entrevoient une moyenne d’un dixième de pourcentage supérieur pour les deux provinces cette année… Pas de quoi écrire à son conseiller financier préféré avec une hausse si marginale donc.

C’est pourquoi un changement professionnel peut être à envisager si l’objectif est d’obtenir un salaire qui compensera à l’inflation.

La réussite de ce plan passe ici par sa capacité à convertir son expérience en opportunité d’avancement et à faire valoir son expertise dans un processus d’embauche qui permettra d’atteindre un poste plus élevé dans l’organigramme d’une nouvelle organisation. 

Aussi bien dire que ce n’est pas gagné d’avance… et que ce n’est pas pour tout le monde. Car il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire à monter son dossier de candidature, pour participer au processus et se rendre disponible pour des rencontres en présentiel, entre autres. Il s’agit d’un processus qui s’accompagne aussi avec un stress accru qui ne doit pas être négligé. 

Plutôt que de s’imposer cette opération fastidieuse, d’autres miseront sur la stabilité et tenteront de négocier d’autres avantages avec leur employeur pour éviter de bouger. Pourquoi ne pas demander une semaine de vacances supplémentaire ?

Parce que même si un emploi est parfois comparé à une simple relation d’affaires, la réalité est plus intriquée que ce rapport contractuel froid. Et même si l’inflation semble incontrôlable alors que plane l’ombre d’une récession, la longévité et la stabilité sont des atouts à considérer. 

Et vous, changerez-vous d’emploi ? 

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